Triathlon du Val de Reuil

4 septembre 2006

Samedi, la matinée est maussade une fois de plus et le vent fait son apparition, seul point négatif pour l’instant. Le petit déjeuner a été rapide, mais consistant, au menu : céréales, lait jus de fruit et fruits. Le programme jusqu’à midi consiste à préparer le vélo, la combinaison, la boisson, les gels énergétiques, les running, les chaussures vélo et installer le porte vélo. Je suis beaucoup moins préoccupé par la course par rapport à la semaine dernière, mais les 270inscrits en disent long sur la probable difficulté de la natation.

J’ai déjeuné à 12h, en ne mangeant que des pâtes et du jambon contenu du petit déjeuner. A 13heures, je pouvais paisiblement commencer ma digestion, et commençais à réfléchir de l’organisation une fois arrivé sur place.

En effet, ce triathlon présente la particularité de disposer de deux parcs à vélo. Le retrait des dossards se fait au stade, c'est-à-dire, sur le lieu de l’arrivée et sur le lieu du deuxième parc à vélo. L’organisation est Nickel, tout est fléché, indiqué, il est vraiment impossible de s’y perdre. Donc, après avoir retiré mon dossard (224) et déposé mes running, je pars en direction à la base nautique de Lévy-Poses, située à 2 km environ du stade. Toujours aucun stress, j’ai l’impression d’effectuer cette préparation comme si je la faisais au quotidien.

Bref, j’arrive au premier parc de transition, et il me reste une heure devant pour me préparer. Je ne me presse pas, je prend le temps pour prépare le vélo, sortir les affaires du sac. Nous ne sommes qu’une petite centaine de concurrents arrivés sur place, les autres ne tarderont certainement pas. C’est donc décontracté que je me fais tatouer, et que je rentre dans le parc de transition. Je trouve mon emplacement immédiatement. Je situé dans l’allée F tout comme dans le second parc (c’est super). Je sors ma combinaison, installe serviettes, chaussures vélo, lunettes, casques, et le sac « poubelle » qui me servira après la natation, à mettre mes affaires de telle manière qu’elles soient rapatriées au second parc à vélo. Je décide ensuite de sortir, car la foule arrive et en l’espace d’un quart d’heure, nous sommes bientôt 170 dans le parc, incroyable ! Je prends avec moi, ma combinaison, mes lunettes, et mon bonnet. Ca y ait me voilà devant le plan d’eau, j’essaie de deviner le parcours, mais sans conviction.

Il ne me reste plus que 20mn, et je commence à enfiler ma combinaison. Je me dirige vers les arbitres pour le briefing et c’est avec stupéfaction que je m’aperçois de l’ampleur que représente un départ de 300 concurrents (l’épreuve relais partira en même temps que nous). Les arbitres affichent d’entrée leur détermination à maintenir les règles sur le parcours vélo, contenu de la probable formation de peloton (eh oui le drafting est interdit).

16heures, le départ retenti, et là le moment est incroyable ! Nous sommes presque 300 à nous jeter dans l’eau à 20°C(température officielle), ça part déjà très fort devant, que derrière, ils ne sont pas encore dans l’eau. Pour ma part, j’essaie de maintenir une ligne (aussi imaginaire qu’elle soit), mais c’est sans gros succès. En effet, je suis obligé de me faufiler parmi certains nageurs partis en brasse. La situation est délicate car je dois forcer le passage à des moments, en récoltant à l’issu des coups de coude, de pied, mais hélas, je n’en suis pas du reste (j’aime pas ça, mais certains ne se gênent pas, alors pourquoi pas moi !). J’alterne crawl et brasse, mais la confiance est là. Il reste 200m à faire, et je décide à ce moment de tout faire en crawl jusqu’à l’arrivée sur la plage. Madame Shihan est surprise de me voir arrivé aussitôt. Je retire plus facilement ma combinaison (par rapport à la semaine dernière).Je me trouve devant mon vélo et là la tuile : mon sac « poubelle » ne se trouve plus à mon emplacement. Ca me fait râler, mais je finis par le retrouver dans l’allée (je pense qu’un gars a « chouté » dedans dans la précipitation, et n’a même pas fait l’effort de le remettre).

Je me dépeche d'atteindre la sortie du parc, j’enfourche le cycle, et me voilà de suite dans le rythme, le compteur affiche 34-36km/h, vent de face. Bien installé sur le prolongateur, c’est un à un que je double les gars (et deux-trois filles, il ne faut pas les oublier). Sur les 22km du parcours, il n’y a eu que deux concurrents qui m’ont doublés, ils étaient en relais ! Je fais attention à la réglementation, car les propos des arbitres m’ont beaucoup marqués (ça n’empêche que je me suis quand même pris un avertissement oral). C’est pas grave, je continue, ma conquête du groupe de tête, qui je le sais, se trouve à environ deux minutes de moi ( on vient de se croiser). Affirmation révélée exacte, car je finis au final, je fais le 16^ème meilleur temps vélo et je ne suis qu’à 2mn du premier – Très belle perf.

Dans le second parc à vélo, je me suis trompé d’allée (enfin du moins de côté), et cet oubli me fait râler et c’est le public qui me demande : « de me calmer, et de continuer », merci à eux. Le premier kilomètre est dur, j’ai peur d’adopter une allure trop importante, je sens le point de côté. Le vent est terrible car autant en vélo j’ai su le gérer, qu’en CAP, je sens la difficulté arriver. Je me fais doubler de manière impressionnante par deux gars, mais je comprends très vite qu’ils concourent en relais, ouf ! Je cours certes moins vite que la semaine dernière, mais je ne vais pas me laisser aller. Les deux kilomètres, je décide donc de les courir à une allure soutenue malgré le point de côté qui se confirme. Je rentre dans le stade, il me reste 300m et je sens un gars « me collait les semelles ». J’ai horreur de ça, d’autant que je sais qu’il va déboîter, accélérer, vouloir passer devant moi. C’est donc sans surprise, qu’il me dépasse, malgré une tentative d’accélération de ma part, qui ne changera rien (au fond de moi je suis dégoutté car je n’approuve pas ce comportement ! – bref c’est le sport, comme me le dirait certain).